Appui des institutions financières internationales à la transition démocratique tunisienne

Au cours de ses entretiens à Washington, M. Jalloul Ayed, ministre des Finances, a évoqué l'appui des institutions financières internationales au processus de transition démocratique en Tunisie, outre la stabilisation de la situation économique et financière et les défis économiques à relever notamment au niveau de la création d'emploi.

En marge des réunions de printemps du Fonds monétaire internationale (FMI) et du groupe de la Banque Mondiale (BM), M. Ayed s'est entretenu avec les ministres du G8, avec plusieurs hauts responsables de la BM, du FMI, de l'administration américaine, ainsi que des centres de réflexion à Washington.

Au cours d'une réunion sur les questions tunisiennes et égyptiennes, M. Ayed a présenté un diagnostic global de la situation sociale, économique et financière, ainsi que les priorités immédiates de la Tunisie.

Il a notamment évoqué le retour progressif de la sécurité, de l'équilibre à maintenir entre la gestion des attentes et des requêtes sociales d'une part, et la stabilité macro-économique et budgétaire d'autre part, outre les mesures prises en vue régler le problème du chômage, redémarrer l'économie, réduire les disparités régionales et la pauvreté.

M. Robert Zoellick, président du groupe de la BM, a affirmé dans ce cadre que les institutions financières internationales ne pouvaient attendre d'avoir plus de visibilité et de stabilité pour prendre leurs décisions, mais devaient au contraire agir de manière préventive et proactive.

Au cours de son intervention à la réunion présidée par M. Dominique Strauss Kahn, directeur général du FMI, et réunissant l'ensemble des ministres des finances et gouverneurs des banques centrales des pays arabes, M. Ayed a dressé un état des lieux de la situation en Tunisie, soulignant que cette dernière était difficile, mais gérable si l'économie est relancée.

M. Ayed s'est, également, entretenu avec M. Zoellick, président du groupe de la BM, qui a exprimé la volonté de son institution de soutenir la Tunisie, l'objectif étant de contribuer à la réussite de son programme économique et social et au succès de sa transition démocratique.

Au cours d'un autre entretien avec Mme Sheila Herrling, vice-présidente auprès de l'agence américaine "The Millennium Challenge Corporation" (MCC), le ministre a exprimé l'intérêt que porte la Tunisie à ce mécanisme innovateur d'aide favorisant la croissance économique et la lutte contre la pauvreté, et donnant à la Tunisie un accès à un programme d'aide.

Pour sa part, Mme Sheila Herrling a fait part de sa disposition à soutenir la Tunisie et à explorer les différentes possibilités de coopération et d'assistance technique.

Par ailleurs, le ministre des Finances a eu un entretien avec Mme Elizabeth Littlefield, présidente de "l'Overseas Private Investment Corporation (OPIC)".

La rencontre a permis d'évoquer l'importance d'impulser l'investissement privé américain en Tunisie, notamment dans des secteurs à forte employabilité des diplômés de l'enseignement supérieur tels que la finance, les énergies renouvelables et la technologie.

Les deux responsables ont mis l'accent sur la nécessité de faire connaître davantage les opportunités d'investissement qu'offre la Tunisie au secteur privé U.S.